Rocket Knight Adventures (1993, Mega Drive)

Cet article a été écrit pour le forum Steampunk.fr

 

 

Mega Drive

Rocket Knight Adventures

(1993)

 

 

Petit essai de chronique pour cette section jeu vidéo avec ce qui est peut-être le (ou l’un des) tout premier(s) jeu(x) vidéo steampunk qu’il fut: Rocket Knight Adventures sur Megadrive. D’origine japonaise, ce titre mélange très habilement le jeu de plateforme et de shoot avec l’imagerie maintenant très connue du Furry (animaux humanoïdes) et du Steam, le tout avec une animation typiquement manga et extrêmement mignonne.

 

 

L’histoire suit Sparkster, membre d’un peuple opossums vivant selon un régime royal. Sparkster est le chef des Chevaliers Rockets, une troupe d’élite qui ressemble à ce que donnerai les Chevaliers de la Table Ronde équipé du jet-pack de Rocketeer ! Nos brave marsupiaux sont cependant en guerre contre un peuple de gros cochons belliqueux soumis à un régime automatisé, centré sur la machinerie. Lorsque le rival de notre héros s’allie avec ces derniers pour attaquer le palais et enlever la princesse, Sparkster s’envole littéralement à leur poursuite, et le jeu commence…

 

 

Alors oui, l’histoire reprend les concept de base des jeux de Fantasy et ça ne vole pas très haut (ce qui est le combe pour un jeu avec un jet-pack) mais là n’est pas le sujet. Rocket Knight est tout simplement l’un des meilleurs jeu de plateforme de la Megadrive, sorti à une époque où les mascottes étaient à leur heure de gloire (Sonic et Mario, mais souvenons-nous de Kirby, Rayman ou Pac-Man). Doté de très bonnes musiques, ce qui était plutôt rare pour la console, d’une excellente jouabilité et de graphisme somptueux, le jeu fait également preuve d’une foule de petits détails adorables dans son animation (comme cette petite poule qui vous tourne autour après que vous vous soyez crashé dans un poulailler).

 

 

Mais comme ce que je raconte là ne va peut-être intéresser que les gamers, je vais éluder un peu pour me concentrer sur le côté Steampunk du jeu. C’est bien simple: Rocket Knight est l’œuvre qui m’a fait découvrir le genre, dont j’ignorais alors le nom. L’emballage peut surprendre et le Furry rebuter, mais le soin du détail apporté à l’univers vaut vraiment le coup d’œil.

 

 

Nous avons d’un côté le Royaume de Zebulos, patrie des opossums qui vient tout droit d’un univers médiéval de Fantasy. A la différence qu’ici les chevaliers sont doté de jet-pack et d’armures renforcées. Le jeu ne nous dévoile que peu d’autres choses sur eux mais le concept lui-même est suffisamment plaisant à mes yeux. On peut même apprécier le fait que les artistes ne se soient pas contenté de dupliquer le design de Sparkster pour présenter son rival (un principe fréquent dans les jeux vidéo de cette époque). Les armures sont différentes et on peut tout aussi bien en préférer une qu’une autre, avec le personnage principal en cuir et en métal bleu, reprenant le look des anciens aviateurs à lunettes, et son rival en armure plus ancienne avec une visière de chevalier moyenâgeux.

 

 

Nos petits porcs, eux, vivent différemment. Ce sont des méchants, donc ils sont agressifs et sales, usant de machines de guerre polluante au point que leur ville baigne constamment dans un nuage de fumée noire. Ces ennemis possèdent ainsi une multitudes de créations Steampunkiennes délirantes pour freiner la progression de notre chevalier: des Walkers, des tanks à la Metal Slug, des trains fous, des sous-marins en forme de crabe, des Zeppelins tarentules, et jusqu’à des Mechas (robots géants japonais) en forme de cochons ! Mon plus beau souvenir reste ce serpent de mer mécanique gigantesque faisant des bons hors de l’eau pour happer notre Sparkster en plein vol…

 

 

Chaque boss est l’occasion de profiter des idées folles des créateurs qui se sont lâchés. Seule l’uniforme basique des soldats, très classique, fait un peu tâche mais bien heureusement les petits cochons finissent bien souvent en caleçon après quelques coups.

 

 

Et avec cette diversité d’ennemis vient également des niveaux aux décors variés, d’une voie ferrée façon montagne russe à une grotte de cristal, en passant par la forteresse automatisé des méchants porcs et une visite de leur Zeppelin. Comble du bonheur, le jeu se termine dans l’espace ! Comment faire plus cool ? Et puis comment résister à ces touches d’humour comme la Pig Star, parodie de l’Étoile Noire en forme de tête de cochon, sérieusement ?

 

 

Bien sûr, Rocket Knight n’est pas un RPG et le jeu est plutôt ancien (1993), aussi le Steampunk se limite t-il uniquement au visuel. Cependant je pense que les captures d’écran illustrant cette chroniques parlent pour elles-mêmes. J’imagine que les partisans du Steam fonctionnel ne seront pas vraiment intéressé, un jeu vidéo de ce genre étant par définition surréaliste, mais pour les autres il y a probablement de quoi glaner quelques idées de costumes ou de création.

 

 

Et pour le jeu en lui-même, que vous soyez retro-gamer ou joueur occasionnel, je ne peux que vous le conseiller. Il n’est pas tellement connu donc vous le trouverez à bas prix en occasion. Ou sinon, jetez un œil aux vidéos Youtube, lesquelles présentent le jeu du début à la fin. Vous pouvez aussi y jouer gratuitement via émulateur.

 

 

A sa sortie, Rocket Knight Adventures fut naturellement très bien reçu et s’est même vu être prolongé de deux suite: Sparkster: Rocket Knight Adventures 2 sur Megadrive, et un autre Sparkster sur Super Nintendo. Une sorte de suite-reboot vient même de sortir récemment sur Xbox 360 et PS3 sous le titre de Rocket Knight. Malheureusement chacune de ces séquelles insiste un peu moins sur l’aspect Steampunk de l’univers et se trouve graphiquement très en dessous de l’original. Mais si les curieux le désirent, je peux toujours faire quelques chroniques sur ces titres là.

 

 

Et bien voilà, j’espère avoir attiré votre attention sur ce jeu qui, je pense, se doit d’être un minimum reconnu par la communauté Steampunk. Merci de m’avoir lu et si vous avez des questions, je serais ravi de vous répondre.

 

 

A gauche, l’affiche originale. A droite, la version européenne.
On devait penser qu’un héros sérieux c’est pas pour les enfants…

Leave a reply

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>